dimanche 9 octobre 2011

David Linx

Article apparu sur le blog de Bruno Pfeiffer "Ca va Jazzer" dans la Libération


Les chants magnétiques du jazzman David Linx

Linx%20cover Difficile d'imaginer le vocaliste David Linx autrement qu'enfiévré. Voire véhément. Nous avons rendez-vous dans le hall d'un hôtel place de la République.

Il prend feu quand j'aborde son dernier disque, avec l'organiste Rhoda Scott: «elle m'a rendu à moi-même. J'ai senti que nous devions entrer en studio. J'ai construit un répertoire autour d'elle.» Le résultat, Rock my Boat, sur le label Naïve. Séduisant comme une belle bâtisse au bord d'un chemin de Toscane. Une surprise toute relative quand on connaît le potentiel des artistes susdits. Quand un vocaliste exceptionnel rencontre une organiste en période de grâce, le public bénéficie forcément d'un programme de choix. David Linx fait exploser chaque salle qui le programme depuis une dizaine d'années, et l'orgue Hammond B3 de Rhoda Scott (73 ans) régale à nouveau depuis quelques années les scènes de la planète. Ce petit bijou de balancement et de poésie résulte d'une heureuse union, bénie par une distribution haut-de-gamme. Le seul morceau Yesternow suffit à en juger, transfiguré par les saxophones de Julien Lourau. Et les jaillissements du guitariste Nguyen Lê, en verve sur tout l'album. Autant de jazzmen à la fois maîtres et valets dans les palais majestueux de la syntaxe du chanteur belge. «Nous avons communiqué par le rythme. Je leur ai accordé toute spontanéité». La musique est aussi homogène qu'un bon vieil opus de funk. Et pourtant quelle fraîcheur! Créative également, la batterie d'André Ceccarelli, en euphorie et complice. Linx joue avec les mots: «Je me suis comporté en dictateur, tant j'ai poussé l'exigence». Qu'on ne se méprenne pas. C'est pour emmener les protagonistes au fond de son idée que le quadra maître de l'art a «mis la pression». Comme pour connecter les protagonistes avec ses tripes.

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David Linx était à Lunel-Viel en Février 2011 avec son hommage à Claude Nougaro

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