mardi 30 août 2011

Honeyboy Edwards est décèdé

Décès du chanteur de blues américain David «Honeyboy» Edwards

Mis à jour le 30.08.11 à 21h27

Le chanteur-guitariste de blues David «Honeyboy» Edwards, dont le style excentrique captiva les auditoires les plus éloignés du Delta du Mississippi dont il était originaire, est mort à l'âge de 96 ans, a annoncé son manager ce mardi.

Cet homme au long parcours de musicien itinérant, voix haute en émotion sur un vigoureux accompagnement instrumental, a succombé lundi à une crise cardiaque chez lui à Chicago, a déclaré Michael Frank, qui jouait aussi de l'harmonica dans son trio. «Honeyboy était le bluesman du Delta dans sa quintessence», a-t-il ajouté. Le Delta du Mississippi, pépinière de grands bluesmen, est une région située dans le nord de l'Etat du même nom et bornée par les villes de Memphis et Vicksburg.

L'un des derniers musiciens de Robert Johnson

Honeyboy Edwards, fils de métayer et petit-fils d'esclave, est l'un des derniers musiciens à avoir joué avec le célèbre Robert Johnson, mort empoisonné en 1938. Sa carrière est liée à celles de fondateurs et illustrateurs du blues comme Charley Patton, Son House, Big Joe Williams, Sonny Boy Williamson, Muddy Waters, Howlin' Wolf ou Little Walter.

Né en 1915 à Shaw (Mississippi), il jouait depuis l'âge de 14 ans. En public, il se produisait depuis un certain temps assis sur une chaise et utilisait en général une guitare non amplifiée. En 2008, il avait obtenu un Grammy Award du meilleur album de blues traditionnel pour «Last of the Great Mississippi Delta Bluesmen». En 2010, un autre «Grammy» avait récompensé l'ensemble de sa carrière.

«C'était un joueur et un chanteur ardent et très physique»

«C'était un joueur et un chanteur ardent et très physique. Sur scène, il jouait efficacement de son corps», a indiqué Michael Frank. «Son style était excentrique, son sens du rythme atypique. (Les musiciens qui l'accompagnaient) découvraient vite qu'ils ne pouvaient se borner à compter (les mesures). Il effectuait une drôle de volte-face (...) puis se mettait à rire en voyant qu'il vous égarait», a-t-il ajouté.

Tombé malade en avril dernier, le musicien s'était produit pour la dernière fois en Europe en 2009. Ses derniers engagements ont eu lieu en avril dernier à Clarksdale (Mississippi), où le folkloriste Alan Lomax l'avait enregistré en 1942 pour la Bibliothèque du Congrès.

http://www.20minutes.fr/ledirect/778044/deces-chanteur-blues-americain-david-honeyboy-edwards

sur ce site vous trouverez quelques beaux videos!

dimanche 28 août 2011

Eddy Clearwater au Festival Jazz à Junas

http://liveweb.arte.tv/fr/video/Eddy_Clearwater_Jazz_a_Junas/


Description

Surnommé « The Chief », Eddy Clearwater est, à plus de 75 ans, l’un des derniers représentant du Chicago Blues des années 1960. Cette forme rugueuse, grasse et électrifié du genre qui peut-être comprise comme le plus direct ascendant du rock’n’roll.

Eddy Clearwater est gaucher, mais joue, comme le fera Jimi Hendrix, sur des guitares de droitiers montées à l’envers. Difficile d’ailleurs de ne pas entendre son influence dans le jeu du Voodoo Chile…

Niché dans l'incroyable ancienne carrière de pierres de Junas, entre le Gard et l'Hérault, la 17e édition du festival met à l'honneur la musique de Chicago.

• Artistes : Eddy Clearwater (guitare, chant), Tom Crivellone (guitare, chant), Shoji Naito (basse harmonica), Steve Bass (batterie) • Réalisateur : Giuseppe De Vecchi • Cadreurs : Jérémie Clement, Manuel Deiller, Benoït Dugovic, Edmond Zimmermann, Patrick Errera • Son : Pierrick Saillant • Production : Mezzo / Oléo Films 2011 / ARTE France


samedi 27 août 2011

Encore 2 videos par ARTE Liveweb

Vous trouverez sur le site d'ARTE Liveweb le video du concert d'Eddy Clearwater à Junas 2011 et le concert d'Archie Shepp avec les Gnawa Fire Music à Porquerolles 2011

Ca vaut vraiment la peine de voir et écouter ces beaux concerts!

Lien: http://liveweb.arte.tv/fr/cat/Jazz___Blues/

Jazz à Junas, déjà sur Citizen Jazz!!

En regardant sur le magnifique site de Citizen Jazz ce soir, on peut déjà voir le très beau concert : Indigo Trio filmé par Frank Cassenti. Donc mettez vous sur le lien donné en-dessous. En plus tant que vous êtes sur le site de Citizen jazz, prenez aussi le temps de regarder les excellentes photos de notre ami Frank Bigotte.


http://www.citizenjazz.com/Indigo-Trio-M-Edelin-Jazz-a-Junas.html

Indigo Trio + M. Edelin (Jazz à Junas)

Le batteur Hamid Drake s’est entouré au sein de l’Indigo Trio : de la flûtiste Nicole Mitchell, qui par ailleurs dirige l’Association for Advancement of Creative Music (AACM) et du bassiste Harrison Bankhead, que l’on a pu entendre notamment dans le projet avant-gardiste hommage à Albert Ayler Witches & Devils. Ils sont rejoints pour l’occasion par un autre flûtiste, Michel Edelin

Niché dans l’incroyable ancienne carrière de pierres de Junas, entre le Gard et l’Hérault, la 17e édition du festival met à l’honneur la musique de Chicago.

Réalisateur : Frank Cassenti ; Cadreurs : Jérémie Clement, Manuel Deiller, Benoït Dugovic, Mathieu Vilcot, Patrick Errera ; Son : Pierrick Saillant ; Production : Mezzo / Oléo Films 2011 / ARTE France.






vendredi 19 août 2011

Joe Lee Wilson nous a quittés

Joe Lee Wilson nous a quittés

Nous venons d'apprendre la disparition du chanteur Joe Lee Wilson.
Voix exceptionnelle dans le jazz, il avait fréquenté de nombreux musiciens de renom. A Paris ,il se produisait souvent avec son groupe de Brighton ou avec des musiciens comme Kirk Lightsey, Jack Gregg, Sangoma Everett, Bobby Few et bien d'autres.Il avait enregistré plusieurs albums avec Archie Shepp comme "The Cry of my People" ou "Attica Blues".
Ecoutez la voix, observez son regard, l' interview que nous vous proposons réalisée en 2008 résume la grande humanité et générosité qui émanaient de sa personne. Salut Joe Lee !

Article pris du site: le jazz est là (http://www.lejazzestla.fr/) de notre ami Patrice

dimanche 7 août 2011

Jazz à la Tour 2011

Festival "Jazz à la Tour" 2011
2ème édition du 11 au 14 août en plein cœur du Luberon
Un festival c’est d’abord et avant tout son identité. Laquelle, résultante de lignes de convergences (un lieu, un programme, un partage, un échange illuminés par une passion), s’impose de par sa différence. Dans son intention et sa démarche «Jazz à La Tour» n’est pas un festival de plus. Il est porté par une équipe soucieuse de développer un projet musical original dans un cadre et sur un territoire qu’elle souhaite mettre en valeur de la manière la plus respectueuse.
A lieu magique, le Château de La Tour d’Aigues, musique magique et libre. Le jazz donc, dans son approche actuelle la plus représentative, la plus belle et la plus généreuse. Celle, négligée des médias, qui affiche une créativité tout à fait exceptionnelle et, notamment, dans sa version française.
A cette scène jeune, dynamique et décomplexée mais en manque notoire de visibilité et trop souvent absente de celles des «grands» festivals de l’été, il convenait de donner un coup de projecteur.
C’est toute l’ambition de cette deuxième édition de «Jazz à La Tour» et c’est l’invitation à l’accompagner que nous adressons au public.
Jean-Paul Ricard



Jeudi 11 août

LAURE DONNAT DUO « BILLIE’S BLUES » / 20H30 / BEAUMONT-DE-PERTUIS / GRATUIT
Laure DONNAT, voix / Lilian BENCINI, contrebasse
www.lauredonnat.com

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Vendredi 12 août

ERIC LONGSWORTH 4TET / 19H00
Eric LONGSWORTH, violoncelle / Jean-Charles RICHARD, saxophones / Rémi CHARMASSON, guitare / François VERLY, percussions et batterie
www.myspace.com/LONGSWORTHERIC

DANIEL HUMAIR 4TET / 21H30
Daniel HUMAIR, batterie / Émile PARISIEN, saxophone / Jean-Paul CELEA, contrebasse / Vincent PEIRANI, accordéon
www.danielhumair.com

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Samedi 13 août

GUILLAUME SÉGURON TRIO / 19H00
Guillaume SÉGURON, contrebasse / Patrice SOLETTI, guitare / Lionel GARCIN, saxophones

URSUS MINOR / 21H30
Tony HYMAS, claviers, piano, voix / Mike SCOTT, guitares / François CORNELOUP, saxophones baryton et soprano / Q, batterie / Boots RILEY, voix / DESDAMONA, voix
www.myspace.com/ursusminorgroup

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Dimanche 14 août

EMIR A2 "CHANTS D'OISEAUX" / CRÉATION / 11H00 / GRATUIT
Lionel GARCIN, saxophones / Laurent CHARLES, saxophones
http://e.m.i.r.free.fr/homepage.html & www.planconcert.com/EMIRA3

SAMUEL SILVANT 4TET / 19H00
Samuel SILVANT, batterie / Bernard SANTACRUZ, contrebasse / Philippe DESCHEPPER, guitare / Olivier THEMINES, clarinettes
www.myspace.com/samuelsilvant

ONJ « SHUT UP & DANCE » – DANIEL YVINEC / 21H30
Eve RISSER, piano, piano préparé, flûtes, objets sonores / Vincent LAFONT, claviers, électronique / Antonin-Tri HOANG, saxophone alto, clarinettes, piano / Matthieu METZGER, saxophones, traitements électronique / Joce MIENNIEL, flûtes, piccolo, électronique / Rémi DUMOULIN, saxophones, clarinettes / Sylvain BARDIAU, trompette / Pierre PERCHAUD, guitares, banjo / Sylvain DANIEL, basse électrique, cor d'harmonie, électronique / Yoann SERRA, batterie / Daniel YVINEC, direction artistique / John HOLLENBECK, composition
www.onj.org/ & www.myspace.com/onjazz

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... et tous les jours

Du vendredi au dimanche / Apéro-jazz au camping / Midi
Groupes amateurs différents chaque jour en partenariat avec Arts Vivants en Vaucluse.

Et durant toute la semaine :
Des fanfares itinérantes animeront les marchés des environs, les rues de la Tour d'Aigues, des expositions autour du Jazz se cacheront ici et là.

Samedi 13 août à 15h00
Rencontre/débat : "Et le Jazz bordel! Quelle place pour le jazz aujourd'hui?"

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jeudi 4 août 2011

Denis Fournier - Rencontre sur Citizen Jazz

Article publié par Michel Arcens sur Citizen Jazz Rencontre sur notre ami Denis Fournier; édition 4 août.

Denis Fournier - Rencontre

On connaît le batteur et percussionniste Denis Fournier pour ses expériences créatrices avec les plus grands. Mais jamais on ne l’a vu en panne d’invention, d’audace, de générosité, de maîtrise.

On connaît le batteur et percussionniste montpelliérain Denis Fournier pour ses expériences créatrices avec les plus grands musiciens américains et européens, lui qui était déjà professionnel à dix-sept ans. Mais jamais on ne l’a vu en panne d’invention, d’audace, de générosité, de maîtrise.

« Tant qu’il y aura du désir... »

Nous avons rencontré Denis Fournier alors qu’il entrait en résidence au « Médiator » à Perpignan avec deux chanteuses, Renata Roagna et Pascale Labbé pour un projet qui sera créé le 7 octobre 2011, toujours à Perpignan, dans le cadre du Festival « Jazzèbre » dirigé par Yann Causse, également président de l’association « Jazz en L’R » (lire et comprendre « en Languedoc-Roussillon ») qui n’est pas pour rien dans cette aventure.

Mais Denis Fournier ne saurait s’en tenir là ! Nous l’avons aussi interrogé sur un autre projet - qui lui tient tout particulièrement à cœur - avec des musiciens de l’AACM auxquels il voue un attachement intense, et qui sera créé quant à lui à « Jazz à Junas » le 20 juillet 2011, puis rejoué le lendemain au festival de Radio France à Montpellier et enregistré par Xavier Prévost.

Denis Fournier nous a parlé de tout cela, mais aussi de l’origine du jazz, du blues, de la great black music, de politique et aussi de l’avenir du jazz. Avec intelligence, passion, modestie, et en laissant transparaître à tout moment son amour de la musique et de ses semblables.


  • Denis Fournier, vous jouez dans Paysage de fantaisie avec les chanteuses Renata Roagna et Pascale Labbé. On connaît vos audaces, mais n’y a-t-il pas quelque incompatibilité dans une telle formation ?

    Bien au contraire ! Il y a quelques années j’avais déjà intitulé un de mes albums La voix des tambours. Je suis convaincu que tout a commencé avec un homme qui, un jour, a frappé un caillou contre un autre et s’est mis à faire quelque chose comme chanter. Il y a dans le chant comme dans les percussions quelque chose de primordial, de fondamental, de premier. Comme dans le « blues ». Parce que c’est cela, « le blues ».

    Sur mon site figure à propos de Paysage de fantaisie une formule qui me semble bien résumer ce propos : « Dans le jazz la voix constitue l’essence de l’art musical, et le chant fut la première source d’inspiration que les instrumentistes s’efforcèrent de reproduire. Les femmes en particulier, ont su affirmer leur capacité à être de remarquables interprètes. » J’avais, il y a longtemps déjà, entendu Pierre Favre pour lequel j’ai toujours eu une grande admiration, avec la chanteuse Tamia, ce qui m’avait donné envie de faire ma propre expérience dans cette direction. J’ai rencontré Renata au travers de son mari, avec qui j’avais participé à un spectacle consacré au magnifique écrivain Erri de Luca ; j’ai voulu rapprocher cette chanteuse d’origine piémontaise, empreinte des musiques traditionnelles de l’Italie du Nord, du parcours atypique de Pascale Labbé. Tout cela impose que le son soit très élaboré, très travaillé. Et pour ce qui me concerne, je dois aussi apporter ma voix, celle de mes percussions, à notre ensemble.

  • Ce qui signifie que dans ce Paysage de fantaisie, la part de l’improvisation est limitée ?

    Bien au contraire ! Nous travaillons beaucoup, nous sommes très exigeants avec nous-mêmes. Nous préparons beaucoup nos interventions. En même temps, on ne peut pas dire que nous soyons en répétition. Nous nous entraînons ; mieux encore, nous nous entraidons. Et pour le concert, nous oublions ! A ce moment-là tout se passe comme si l’ensemble était re-convoqué. En fait, Paysage de fantaisie est très improvisé.

  • L’improvisation, c’est essentiel ?

    Tout dépend du sens que l’on accorde à ce mot. Si l’on pense que c’est un moyen, une technique en quelque sorte, alors je dirais que non, ça n’est pas si important que cela. En tout cas, ça n’est pas ce qui définit ma manière de concevoir la musique que je joue. Mais si l’on considère que pour vivre tout être doit continûment improviser, trouver un nouveau chemin pour continuer à respirer, à manger, à vivre tout simplement, si l’on considère que l’improvisation c’est comme la vie, que c’est la vie, alors bien sûr, c’est essentiel.

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    Photo © George Souche
  • Paysage de fantaisie se situe aux confins du jazz, des « musiques actuelles », de la musique contemporaine ; peut-on « situer » ce projet de façon un peu plus précise ?

    Je pense que toutes ces classifications sont inutiles. Ce qui est important, c’est de comprendre que si l’on parle plus de « musique actuelle » que de jazz, cela n’enlève absolument rien au fait que tout part du blues, qui est l’essence même de ces musiques-là. C’est cela qu’avec Renata et Pascale nous essayons de faire : rester au cœur de ce qui fait la musique. Nous voulons que cela s’entende, tant dans nos concerts que dans l’enregistrement qui sera bientôt produit par l’association Vent du sud.

  • En même temps que Paysage de fantaisie vous travaillez sur Watershed pour les festivals « Jazz à Junas » et de « Radio France Montpellier » (les 20 et 21 juillet 2011). De quoi s’agit-il cette fois ?

    Watershed c’est, en français, « le partage des eaux ». Cela évoque pour moi des forces qui se rejoignent, se fondent, puis s’écartent à nouveau. C’est ce que la musique de Watershed veut exprimer. C’est une nouvelle rencontre avec un courant musical qui compte beaucoup pour moi, celui de l’AACM, que j’admire depuis longtemps. C’est aussi le fruit d’une collaboration avec l’ethnologue et critique Alexandre Pierrepont.

  • Quels sont les musiciens qui font partie de cette nouvelle aventure ?

    Je voudrais rappeler tout d’abord que j’ai déjà joué dès 1985 avec le saxophoniste Hanah Jon Taylor, de l’Ethnic Heritage Ensemble, et qu’il est de nouveau à mes côtés pour Watershed. C’est aussi une formidable reconnaissance. Surtout quand les membres de l’AACM me disent que, moi aussi, tout autant qu’eux, je joue de la « great black music » !
    Il y a aussi Nicole Mitchell aux flûtes et Tomeka Reid au violoncelle. Il y a longtemps que j’avais envie de jouer avec un violoncelle et encore davantage avec Tomeka - aussi avec Nicole, bien sûr. Et puis Bernard Santacruz à la contrebasse, un « vieux » compagnon de route qui a joué à Chicago avec Jeff Parker.

  • Sur votre site vous écrivez ; « Ce projet musical est un rêve éveillé sur l’interaction musicale et socialo-musicale, sur les manières complémentaires d’improviser, de construire, d’inventer à plusieurs, et sur les sombres et lumineuses racines du blues. La musique créative est l’affirmation d’un autre rapport au monde ». Pourriez-vous, sur ce thème, nous en dire davantage : comment définir cet « autre » rapport au monde ?

    Ce que je veux dire c’est que, généralement, nous sommes dans un rapport d’avenir : on pense à ce qui va arriver après, on agit et éventuellement on joue de la musique en fonction de cela. Mais c’est oublier que la musique se trouve à la fois dans une projection et - fondamentalement - dans un imaginaire du moment, du présent le plus immédiat.
    Et puis, dans ce petit texte, j’ai voulu aussi dire mon attachement à ce qui est collectif et que l’AACM depuis sa fondation incarne totalement. J’ai toujours été sensible à la notion de collectif d’artistes et cela correspond toujours pour moi à un engagement politique, à mes convictions les plus profondes en la matière. En réalité, je suis convaincu qu’improviser, inventer, c’est déjà être plusieurs. C’est en tout cas être totalement ouvert aux autres. C’est comme ça que sont les musiques créatives, c’est comme ça qu’est le jazz. C’est ce que je veux redire, exprimer avec Watershed, avec les formidables musiciennes et musiciens avec qui je serai à Junas et à Montpellier dans quelques jours.

    Et puis, je suis heureux que, de tout cela, il puisse également rester une trace sous forme d’un CD grâce à Michel Dorbon et son label RogueArt.

  • Il ne se passe pas un jour sans que l’on entende ici ou là que l’avenir du jazz est compromis, que les CD ne se vendent pas, que les jeunes n’écoutent pas cette musique. Or, quand on observe ce que vous faites, quand on voit votre enthousiasme, on a l’impression au contraire que tout est encore possible, que le « champ est toujours ouvert » pour la création.

    Je crois tout simplement que le jazz, sous une forme ou sous une autre, continuera longtemps d’exister. En tout cas, tant qu’il y aura du désir…