jeudi 8 octobre 2015

Minimaliste, le jazzman Sylvain Rifflet fait le maximum


S’exclamerait-on d’une machine :«Quelle belle âme»? Pourquoi pas. Les tentatives d’illustrer les roues dentées, les fuselages et les boîtes de vitesse ne courent pas la discographie du jazz. Et pour cause : c’est difficile. L’entreprise (si on peut dire), nécessite une sacrée dose de culot. Ou de talent. Le saxophoniste-flutiste-clarinettiste-compositeur parisien Sylvain Rifflet (Allemagne, 1976) déploie les deux. Son dernier disque hypnotise. La musique oscille comme un pendule entre les envolées lyriques, les renversement brillants, et le tic-tac bruitiste du total minimalisme. Les vaisseaux spatiaux circulent. Les hélices traversent le ciel. Les paysages défilent. Difficile d’abandonner une écoute aussi diversifiée dans les approches. La mayonnaise de copeaux prend. Sans discussion parce que battent, en son coeur métallique, de fortes giclées de feeling.

plus sur: http://jazz.blogs.liberation.fr/2015/10/08/minimaliste-le-jazzman-sylvain-rifflet-fait-le-maximum/


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